Inauguré
en février 2007, le nouveau stade de la Maladière est intégré dans un complexe
multifonctionnel. Le quartier tire
son nom de l’endroit où l’on soignait les malades au Moyen Age.
Durant la
démolition de l'ancien stade - juin 2004 -, Xamax a été contraint à un exil
douloureux de deux ans et demi dans le Haut du canton, à La Charrière de La
Chaux-de-Fonds.
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Les 4 et 5 septembre
1924, le FC Cantonal inaugure son nouveau stade au lieu dit de La Maladière.
Il mesure 10'000 mètres carrés et peur contenir jusqu'à 10'000
spectateurs, dont 400 dans les tribunes couvertes. Coût de la
construction : 76'000 francs. |
«Depuis
samedi 6 septembre 1924, la ville de Neuchâtel et surtout les nombreux
amis du sport qu'elle compte dans son sein, possèdent, au bord du lac
(n.d.l.r. - à la Maladière), dans une situation admirable, un stade qui
peut rivaliser comme installation avec les meilleurs terrains de sport.
Construit par le fameux club neuchâtelois du Cantonal F.C., ce nouveau
stade se prêtera fort bien à n'importe quelle manifestation athlétique
ou sportive. Mesurant plus de 10'000 mètres carrés, il pourra contenir 8
à 10'000 spectateurs, dont plus de 400 sur les tribunes couvertes.»
(La Patrie suisse, 24.09.1924).
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1
l LE NOUVEAU
STADE (DEPUIS FEVRIER 2007)
L’inauguration du stade de La Maladière en février
2007 marque l’aboutissement d’un des plus grands projets d’urbanisme jamais
réalisé en ville de Neuchâtel.
Intégré à
un complexe, le stade a tout pour plaire: douze milles places assises, des
sièges aux couleurs de Neuchâtel Xamax, des espaces privilégiés pour les
partenaires, un gazon synthétique homologué par la FIFA...
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Comme
son nom le laisse entendre, une « maladière » est un endroit où
l’on soigne les malades. C’était un lieu de rétablissement et de
convalescence.
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Au Moyen Age, les désastres causés par les
maladies étaient
extrêmement importants. On s’efforçait alors de placer les hôpitaux,
appelés autrefois « Hôtels-Dieu », à l’écart, hors de l’enceinte de la
ville.
Le premier hôpital du monde a ainsi été crée vers l'an 700 pour traiter
les patients atteints de la lèpre et pour les isoler du reste de la population.
C'est à Damas, en Syrie, sous le règne du calife omeyyade Abd al-Malik, que ce
premier "bimaristan" a été fondé.
Au sens étroit du terme, une maladière
était donc une sorte de léproserie. Son existence est attestée depuis plusieurs siècles à
Neuchâtel.
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2
l L'ANCIEN STADE
(1970-2004)
Comme
chacun le sait, Neuchâtel Xamax a pris congé de son ancien stade en mai 2004. Si
celui-ci fut d’abord construit pour le FC Cantonal Neuchâtel, il est bien vite
devenu, grâce à la magie européenne, un lieu de rencontre que l’on craint...
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Le
stade de la Maladière a longtemps eu son adresse au 10, rue de la Pierre-à-Mazel.
Ce nom laisse penser qu’il s’agissait d’un quartier où l’industrie de la
boucherie était importante. |
En effet, le « mazel » signifie
« commerce de viande » et désigne d’une manière générale la
pratique de l’industrie bouchère. La Pierre-à-Mazel était, à Neuchâtel,
un bloc rocheux situé autrefois à quelques mètres des rivages lacustres. On
s’y rendait volontiers en barque. Aux XIX et XXème siècles, d’importants
travaux de comblement ont eu lieu et ont recouvert la pierre. Si « mazel »
évoque un étal de boucher, le terme « mézel » rappelle la
proximité de la maladière, citée plus haut, où les lépreux de la ville
étaient confinés. |
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3
l LA CHARRIERE
(2004-2007)
Obligé de
déménager en raison des travaux de construction de son nouveau stade, Neuchâtel
Xamax a choisi d'évoluer à la Charrière...
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Alors que la ville de Neuchâtel
avait été qualifiée de "joujou taillé dans du beurre" par Alexandre Dumas père,
en raison de la pierre jaune constituant ses bâtiments, une monumentale église
de couleur rouge se dresse au bord du lac, dans le quartier
de la Maladière. Edifiée de 1897 à 1906 par l'architecte et ingénieur
Guillaume Ritter, l'Eglise catholique de Notre-Dame a été entièrement réalisée
en pierre artificielle moulée et teintée dans la masse. Le recours à des matériaux de
construction résolument contemporains, en rupture avec la tradition locale,
contraste avec la forme d'inspiration médiévale de l'édifice. Fin connaisseur de
l'architecture médiévale, Ritter a réussi à Neuchâtel une synthèse d'une rare
maturité de divers courants gothiques.
En rouge et noir:
ainsi se dresse Notre-Dame. Fière, sûre d'elle, elle veille sur son petit frère,
le stade de la Maladière, temple du football.
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