L’inauguration du stade
de La Maladière, le 18 février 2007, marque l’aboutissement d’un des plus grands
projets d’urbanisme jamais réalisé en ville de Neuchâtel. Il n’aura fallu que
deux ans et 8 mois, depuis la démolition de l’ancien stade, pour que cette
construction de grande envergure voie le jour.
d
Un stade de 12'000 places assises,
six salles de sport, une caserne de pompiers, un centre commercial de 28'000
m2, un parking souterrain de 930 places: ce complexe multifonctionnel de béton
et d'acier s'est monté comme un mécano, avant son habillage final.
Une belle réussite esthétique qui s'inscrit à merveille dans le plan
d'urbanisation du quartier de La Maladière. Le partenariat exemplaire entre le
public et le privé a permis d'atteindre un objectif audacieux pour une cité de
32'000 habitants.
Genèse du
projet
La vétusté du stade de la
Maladière et les exigences de la Ligue nationale en particulier nécessitaient
d’entreprendre rapidement des travaux d’adaptation du stade. Cette problématique
préoccupait
la Ville depuis plusieurs années. Dans une approche large, l’idée a consisté à
réaliser un nouveau stade de la Maladière en y incluant des complémentarités
sportives telles que le programme de six salles de sport, dont une pédagogique, et
le volume nécessaire à la réalisation de la caserne du SIS. A ce programme, il y
a eu l’intérêt manifesté par la Société Coop pour réaliser un centre commercial
sur un site stratégique en complémentarité avec les activités existant en ville de
Neuchâtel.
Si le
complexe de La Maladière, majestueux de par ses dimensions et son contenu, a pu
être construit aussi vite et à cet endroit, c’est grâce à un partenariat
exemplaire entre le public et le privé, communément appelé Partenariat
Public-Privé (PPP) : la Ville de Neuchâtel a mis à disposition le terrain,
tandis que les partenaires privés ont financé la construction. Chaque partie en
sort gagnante: la Ville dispose d’un stade et d’infrastructures servant à
l’exécution des missions de service public qu’elle n’aurait pas pu financer à
elle seule. Les partenaires privés – Swisscanto, Publica de même que
l’entreprise générale HRS et Coop – obtiennent un
retour sur investissement de par la
location des différents espaces ainsi réalisés.
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185 m de
longueur, 115 m de largeur, 450’000 m3 (volume SIA), 7 mètres sous le
niveau du lac de Neuchâtel, 300’000 m3 de matériaux excavés et évacués,
1’100 micropieux de 12 m de profondeur pour « ancrer » le bâtiment,
11'600 m2 de tôle pour la toiture, 10’000 m2 de palplanches en métal,
50’000 m3 de béton coulés sur place, 4’600 tonnes d’acier pour les
armatures, 1’150 tonnes d’acier pour la charpente métallique. |
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Architecture du bâtiment
Au
rez-de-chaussée, un socle vitré met en valeur les vitrines commerciales, alors
que devant le SIS, il s’opacifie. Dans cette même logique, les façades
supérieures au caractère diaphane ne font que suggérer la présence du stade.
Cette peau évocatrice constitue l’écrin du stade, « l’instrument du
spectacle sportif».
« L’instrument » est traité comme une salle de théâtre à l’italienne, il propose
un espace introverti, sorte de cocon dans lequel le spectateur est isolé du
monde extérieur. Pour accentuer l’aspect mise en scène, l’utilisation des
couleurs de Xamax pour les gradins et les tribunes, à savoir le rouge et le
noir, est un excellent prétexte.
Entre la
peau translucide - l’écrin – et le stade – l’instrument – s’organisent les
fonctions connexes au stade et plus particulièrement les circulations, les accès
aux tribunes ainsi que les bars. Par leur position en périphérie et la présence
des façades translucides évoquant la Ville sans la révéler, ces lieux ont un
caractère volontairement ambigu, à mi-chemin entre le quotidien et le monde du
spectacle.
Même si
l’enveloppe est d’une seule matière, chaque façade est différente. Les faces
Ouest et Nord présentent une composition classique de façade de rue - bâtiment
posé sur un socle - alors que les faces Est et Sud expriment davantage l’objet
indépendant. D’une part à travers le porte à faux couvrant les entrées, d’autre
part du fait de l’exception de la façade supérieure qui vient effleurer le sol,
interrompant ainsi la continuité du socle.
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Maîtres de
l'ouvrage l
Copropriété La Maladière, comprenant : a) Infrastructures
du stade : Ville de Neuchâtel, HRS Finanzierungs- und Beteiligung SA ;
b) Commerces, caserne SIS, salles de sport : PUBLICA Caisse fédérale de
pensions, Swisscanto Immobilien Management AG.
Partenaires
l
Locataire du centre commercial et du parking : Coop
Immobilier ; Locataire de la caserne SIS et des salles de sport : Ville
de Neuchâtel.
Entreprise totale
l
HRS Hauser Rutishauser Suter SA, Neuchâtel.
Mandataires
principaux l
Architectes : Geninasca Delafortrie, Neuchâtel ;
Aménagement centre commercial : Archipole, Fribourg et Retail Rites,
Lausanne ; Ing. civils : GVH, St-Blaise ; ICA, Fribourg ; Ribi & Blum,
Romanshorn ; Ing. électricité : Betelec, Neuchâtel/Lausanne/Givisiez ;
Ing. CVS : Rigot + Rieben, Genève ; Ing. S : TP SA, Neuchâtel ; Ing.
physique du bâtiment : P+, Neuchâtel ; Ing. sécurité : Hautle Anderegg,
Berne; Spécialistes façades : Sutter+Weider, Bienne ; Suivi
environnemental : Biolconseils, Neuchâtel. |
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Sources :
L'Express
Travaux publics
de la Ville de Neuchâtel
Geninasca-Delefortrie SA |
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